Un film de: Arnaud GAUTIER
Production: Vitriol Films
Interprétation: Thierry LEVARET, Isabelle HETIER, Hugues JOURDAIN
Avec le soutien du: CNC, ARTE France, Région Haute Normandie, Le Fresnoy
Diffusion: ARTE France
Tourné en: Canon C300, Pix 240, Zeiss CP
Prestataires techniques: A2C Location, Cininter
Etalonnage: M141
2013 – Fiction – 55mn – 1,78 – Couleur
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Tony, la quarantaine, travaille dans une usine de fabrication de chaussures. Sa femme Sophie cultive un petit jardin et fait quelques baby-sittings. Depuis que le couple est en surendettement, ils habitent un mobile-home dans un camping. Alors que le budget est serré, que chaque dépense est notée, Remi, leur fils de 17 ans, revient vivre avec eux…
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Nouvelle critique de Télérama (21/03/2015), à l’occasion de la rediffusion sur Arte, le samedi 28 Mars 2015 à 01H10:
Variation autour de la parabole du fils prodigue, ce moyen métrage met en scène deux parents surendettés (à cause de crédits renouvelables) qui, dans le mobil-home qu’ils habitent désormais, voient revenir leur garçon de 17 ans, « sans une thune ».
Dans une veine naturaliste pas si éloignée des frères Dardenne, Arnaud Gautier chronique minutieusement, avec empathie et sans misérabilisme, le quotidien d’un couple face à la crise. Le manque d’argent est une menace latente qui régit la vie des héros, comme une épée de Damoclès. On sent l’inquiétude du père quand il doit changer un pignon de la mobylette utilisée pour aller à l’usine, ou quand il se blesse au boulot et se retrouve arrêté quelques jours. Angoisse qui culmine lorsqu’il énumère les dépenses mensuelles de la famille, budget de 1 100 euros qui se réduit comme une peau de chagrin et se serre jusqu’à l’étouffement. « On lui a greffé une calculette à la place du cerveau », lui reproche son fils. Il le dit un peu méchamment, car il n’a pas encore perdu l’innocence de la jeunesse, ce luxe de ne pas compter, mais sa remarque résume parfaitement la terrible aliénation des hommes dans un système capitaliste. — Nicolas Didier